Sabine Audrerie reviewed Le Roi blanc for Le Croix. The full article is here.

Le Roi blanc est un roman à la fois noir et plein de lumière, dense et léger, comme sautillant entre tragédie et tendresse. György Dragoman impressionne par son talent à créer une atmosphère si singulière, à surprendre par le rire ou l’émotion et à faire exister ses personnages dans une empathie jamais larmoyante. En cela, il peut se placer sans rougir dans les pas de ses aînés les plus doués – hongrois (Sandor Maraï) ou roumains (Norman Manea, qui avait lui-même surnommé Ceausescu «le clown blanc»).

Le livre se présente comme une succession d’histoires. Mille choses passent par le regard de Dzsata, dont il pressent tantôt la violence et le scandale, tantôt la beauté et la grâce purifiantes: il y a les paris avec les copains et les bagarres avec les caïds du quartier; les files d’attente à la supérette, le rationnement et la folie des clients les jours de livraison; les matchs de foot aux enjeux bien peu sportifs; la sortie scolaire au cinéma pour visionner un film documentaire sur le plan quinquennal que l’on transforme en expédition dans les conduits d’aération à la recherche d’une salle de projection secrète; les premiers émois quand on tente de regarder sous les jupes des filles ou (bien plus risqué!) de parler avec elles; les bêtises et les punitions musclées des professeurs, et mêmes les guerres avec les bandes rivales… Et il y a ce grand-père taiseux que l’on doit appeler «camarade secrétaire», qui fraye avec les apparatchiks et offre des pistolets chargés.

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